Le lac Turkana

20 octobre, samedi matin, les roues de secours, les jerrycans d'essence, tout est prêt. Nous partons pour la grande expédition. On n'est pas arrivé ! Il n'y a que 700 km mais il faut presque 20 h pour les faire tellement la route est mauvaise. 
Le premier jour nous avons roulé un peu plus de 6 h et avons fait halte à Kitale chez des farmers.
Le lendemain, départ à 6h car c'est notre grosse journée de voiture. La route est magnifique. Nous traversons des montagnes verdoyantes.

Dès qu'on s'arrête, les enfants entourent les voitures. Quand on descend, ils nous touchent les bras et touchent les cheveux de Lena. On les intrigue beaucoup. On sent qu'ils n'ont pas l'habitude de voir des muzungus dans  leur village...

On entre dans le désert. Les montagnes sont loin. Elles ont fait place à une vaste plaine très aride. Les cultures font place à l'élevage. On ne croise plus de vaches mais des dromadaires...
Les termitières sont impressionnantes.
À chaque rare trou d'eau les animaux s'abreuvent, les enfants se baignent, les femmes lavent le linge ou s'approvisionnent en eau.

 Les premiers villages semblent plantés au milieu de nulle part. Les huttes sont différentes de ce que nous avons déjà vu en pays massaï. Ici c'est la tribu turkana.

 Un bébé qui a encore le cordon semble perdu eu milieu du désert. Dès que nous nous arrêtons, des femmes se précipitent...

 Les femmes sont très belles et parées de nombreux colliers.

 Après 12 h de route nous arrivons au lodge : le Eliye springs. 
Finalement, on a fait la route en moins de temps que prévu. Il faut dire que les conducteurs ont foncé ! On a fait de beaux sauts !

C'est notre boma. Très sympa, les pieds dans l'eau.

 Le lendemain, les gars partent explorer. Les palmiers doums sont partout.
Il fait TRÈS chaud !

 Après la promenade autour du lac, nous avons décidé de monter sur la dune. La chaleur est terrible et le sable brûlant  des enfants ont décidé de nous vendre des paniers. Ils sont d'ailleurs assez beaux. Nous avons craqué pour quelques uns.

 Une heure de bateau et nous voilà sur une île au milieu du lac. L'eau est couleur jade. Les crocodiles du Nil et des tortues peuplent ce lac et sur les parois, des oiseaux nichent. ceux-là sont des yellow-billed stork.

 Deuxième lac de l'île, c'est le lac aux flamingos ( flamants roses) sauf que là, on ne les a pas vus...

 On termine notre tour de l'île sous une chaleur accablante. Il est 13h30 et il doit faire au moins 40.

 Ça, c'est notre chambre...

 Dès que l'on se déplace, en voiture ou à pied, on devient l'attraction. 

 On est un peu perdu... 
Les gars font le point.
Ils ont sorti le GPS et regardent la carte mais les pistes n'y sont pas... 

J'adore ces fleurs. Ce sont des roses du désert. J'en ai déjà vues au lac Baringo. On dirait des baobabs en miniature. Superbe !

Sur la piste, on fait de magnifiques rencontres.
Cette femme a ramassé de quoi faire une hutte.
Ça m'agace un peu à chaque fois. On voit toujours les femmes travailler : ramasser le bois, aller chercher l'eau, construire les huttes, cultiver... les hommes pendant ce temps se la coulent douce. Ils palabrent sous un acacia.
Ça a le don de m'énerver et de beaucoup amuser Gilles...

 Notre périple au Turkana prend déjà fin. Nous avons décidé de prendre une autre route pour rentrer. On délaisse la A1 pour la route de l'Ouganda... 
Nous traversons à nouveau les montagnes.  La route est à plusieurs endroits improbable. On nous a prévenu. It's very rocky !!! Et bien c'est vrai : c'est une piste caillouteuse qui grimpent beaucoup. Il a fallu faire des haltes car les moteurs ont pas mal chauffé...

 Un des voitures a décidé que c'était assez !
En plein milieu d'une rivière à sec, elle s'est arrêtée net. On en a profité pour pique-niquer le temps que le moteur refroidisse...
Une heure et plusieurs litres d'eau plus tard, elle a redémarré. Heureusement car on ne voit pas trop comment on s'en serait sorti autrement. Les villages sont très loin et on n'a croisé aucune voiture de la journée. 
En plus on est en Ouganda mais un peu clandestinement...

 Encore une traversée de village chaleureuse. Les enfants nous ont accueilli avec chants et musique. Dommage qu'il n'y pas le son. c'était très ...rythmé.

 

 Retour à la civilisation ! 
et surtout à la folie routière.
Les kenyans sont très sympas mais complètement tarés sur la route. À chaque fois que l'on prend la route on voit ce genre de scène : des camions renversés.